emmanuel - eric
Petite synthèse personnelle :
"un bon plastique est un plastique qui sert ad vitam ou qui n'a pas été produit !"
Personnellement, je préférerai donc que nous n'ayons pas à recycler les emballages plastiques, c'est à dire que nous n'en utilisions pas.
Pour cette divagation, je vais préciser que je ne suis pas un "anti-marché". Son existence a toujours été. Exemple : prenons 2 tribus préhistoriques de même taille. La tribu 1 regroupe 20 chasseurs et la tribu 2 n'en compte qu'un seul. L’intérêt pour la viande de la tribu 1 sera bien moindre que celui de la tribu 2. C'est humain : la rareté fixe l’intérêt, l'importance ... et donc aujourd'hui le prix.
Ce qui me dérange c'est le néo-libéralisme : en gros "seul le marché fait la loi".
Plusieurs sociologues et philosophes ont mis en évidence certains vices de nos sociétés de sur-consommation. Le principal est l'utilisation d'énergie et de plastique proportionnelle au recule de l'activité humaine. L'exemple flagrant est le rayon fromage ou viande d'un supermarché. Si vous achetez du bœuf bourguignon ou un morceau de comté en rayon : c'est la totale ! Barquette, barquette de polystyrène et/ou film plastique. "A la coupe", l'employé vous emballe tout cela dans un papier en principe enduit d'une paraffine végétale. Et les exemples peuvent se multiplier : l'utilisation d'engins surconsommateurs de carburants et l'utilisation d'engrais issu du pétrole (azote entre autre) depuis que l'on a intensifié les rendements et exclus la force de travail humaine de l'agriculture; la surconsommation d'électricité par les robots et les automates etc, etc, etc.
C'est marrant, dans les années 90, j'ai entendu un gars dire que ce serait pas mal de déplacer les charges sociales (issu de la force de travail) sur l'énergie consommée par les entreprises ... Ça aurait peut-être rendu la main d’œuvre française trop compétitive ! En tout cas, je crois pas que ça a été fait 😅
Une première chose à faire serai donc d'éviter le plus possible les conditionnements en plastique et de bannir tout produit qui utilise plus d'un emballage : finis les pains au chocolat placés dans des emballages individuels, eux-même rangés dans un sac plastique.
Privilégier le "vrac" et la "coupe". Je n'achète plus mes gâteaux apéros et fruits secs que chez fraich' à barberey qui sont vendus en vrac. Ils mettent à dispositions des emballages à cet effet, mais on peut très bien les ré-utiliser des dizaines de fois en les nettoyant avant réapprovisionnement.
Le vrac est une solution, encore faut-il connaître les bonnes combines ...
Le potager perso en utilisant des semences paysannes, c'est le top, quand c'est possible.
Certains mouvements comme les décroissants (quelques-uns utilisent le terme de "sous-consommateurs" en opposition à la sur-consommation) sont intéressants : on peut picorer des solutions pour faire sa mixture.
... et évidemment LE MARCHÉ DE L'OCCASION, qui pose de gros problèmes aux marchés dérégulés : n'acheter que des produits technologiques et le plus de produits culturels d'occaz' permet de baisser les demandes et donc les productions inutiles. Plutôt que d'acheter un roman de Christian JACQ (ou pas ! 😃 ) neuf en supermarché, achetez le 0.30 à 0.50 € chez Emmaüs ou au foyer aubois. Ça forcera les éditeurs à diminuer les tirages et abaisser le nombre de mises au pilon scandaleuses des invendus.
Mes ordinateurs sous GNU Linux, smartphone (galaxy note 3 avec lineage os 16 / android 9.0), tablettes et autres liseuses sont tous des secondes / troisièmes mains. Les logiciels libres et le hacking permettent d'utiliser efficacement ces matériels.
Le "faire soi-même" est aussi une bonne piste : en principe quand on se donne le mal de confectionner quelque-chose, c'est que l'on a l'intention de s'en servir.
Il y aurait encore beaucoup à dire (ça mériterait un débat enregistré sous mumble) ...
Je n'ai pas grand espoir, du fait de la corruption financière et/ou intellectuelle de nos élites, mais si la crise actuelle pouvait nous amener à une mutation sociétale moins "tout profit" et plus humaine ce serait pas mal. On peut toujours rêver ....