Logiciel libre dans l'éducation

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Logiciel libre dans l'éducation

arnaud

Emmanuel et moi avons travaillé dans l'éducation et nous avons commencé à réfléchir sur la façon de faire entrer le logiciel libre dans les établissements scolaires.

Changer les habitudes

Pas facile de déboulonner les habitudes d'utilisation des logiciels propriétaires alors même que les licences coûtent cher et que les établissements sont limités en moyens financiers.
Les enseignants ne sont pas formés et ne connaissent pas forcément autre chose que ce qui est fourni par défaut avec leur matériel.

Maintenance et infra

Et à cela s'ajoute le fait que les personnes en charge de la maintenance, l'évolution, la formation, le support sont rares dans les établissements scolaires et quand ils existent ne connaissent pas le logiciel libre ou n'ont pas la marge de manœuvre pour les utiliser (en fonction des besoins et des réglementations).

Bref, il y a du taf de ce côté-là.

philippe

J'ai rencontré la proviseur du Lycée Joliot Curie à Romilly-sur-Seine.
Nous avons surtout parlé de la dématérialisation des livres scolaires qui concerne toutes les classes de seconde et première cette année.
Le coût pour l'établissement est de 40k€ pour les livres dématérialisés (on imagine que ce sera de l'ordre de 60k€ l'année prochaine avec les terminales).
Ce sont les professeurs qui choisissent les livres et c'est la région qui paie.
L'établissement n'intervient pas.

J'ai recherché la license des livres prévus pour l'un de mes enfants. Elle est rentrée en seconde depuis plus de 2 semaines et n'a toujours pas accès à ces manuels scolaires !
La bonne nouvelle est que sur 8 livres 4 sont en licence CC BY-NC-SA.
J'ai expliqué à la proviseur ce que permettait cette licence.
je lui ai parlé de tricassinux et elle est intéressée pour qu'on vienne expliquer aux professeurs ce qu'est une licence libre.
Elle m'a aussi parlé de professeurs souhaitant utiliser linux sur les ordinateurs des lycéens.
L'inspecteur d'académie s'y oppose (!!!). Sur ce sujet là égalemnt elle serait ravie d'avoir un peu de soutien.

ça peut être un beau sujet de rentrée et un premier établissement à démarcher

arnaud

Bonjour philippe , intéressant ce retour d'un établissement public avec ces évolutions.
Il n'y a plus de possibilité de revendre les livres à la fin de l'année du coup...
Effectivement, expliquer les licences libres, c'est une entrée en matière intéressante auprès des enseignants.

Le refus de l'inspecteur d'académie était-il argumenté ? Ca serait intéressant de connaître le point de vue un peu détaillé.
En effet, elle a besoin de l'appui de personnes qui connaissent bien pour convaincre. Mais ça, ça dépend aussi de la raison du refus.
S'il se dit que c'est un truc de barbus que personne ne connaît et qui n'est pas facile à utiliser, c'est pas gagné. S'il se dit qu'il n'y aura pas les outils nécessaires aux élèves ou que la sécurité en milieu scolaire ne peut pas être assurée, on peut probablement convaincre plus facilement.

Des sujets intéressants en perspective.

J'ai un projet sous le coude avec un établissement privé, j'en parlerai à l'occasion.

neonking

Coucou @philippe ! Je ne sais pas si tu te souviens de mois mais tu m'avais laissé 5 G4 que je possède toujours et que j'ai customisés et que je suis en train de clusteriser. Je ne suis plus avec mon amie de l'époque cela dit. Content de voir que tu est toujours actif dans le domaine du logiciel libre, je suis toujours pour ma part toujours sur le créneau OpenBSD 🙂 Au plaisir de te croiser à une des réunions à venir !

Pour la question des logiciels libres en établissements scolaires, il faut arriver avec des arguments pratiques et simples. Ne pas se laisser aller aux détails. Présenter des grilles pros/cons simples. Quand on arrive avec des convictions cela peux souvent être perçu comme du forcing. Il faut savoir laisser aux gens une juste part de curiosité plutôt que d'arriver avec une réflexion toute faite, sinon cela peux souvent apparaitre comme de la persuasion. Internet existe et est devenu facile d'accès, il faut laisser les personnes faire leur recherches et leur cheminement.

Pour ma part j'aurais plutot mis sur la table l'argumentaire de la diversité, car il faut laisser une part de choix aux plus jeunes si on veux les responsabiliser. Ignorer les possibilités qui existent en termes d'informatique serait essayer de les normaliser à outrance (oui je faisais une corrélation implicite à windows 🙂 )

Amicalement,
Jérôme